Avant de plonger dans les détails, commençons par un peu d’histoire. Le vignoble de Cahors ne date pas d’hier : il est l’un des plus anciens de France. Les premières vignes furent plantées sur ces terres dès l’époque gallo-romaine, autour du IIIe siècle après Jésus-Christ. Même au Moyen Âge et à la Renaissance, le « vin noir » de Cahors jouissait d’une grande renommée. Saviez-vous que ce vin a traversé les mers pour trôner sur les tables des tsars de Russie ?
Et pourquoi « noir » me direz-vous ? Ce surnom, le vin de Cahors le doit à sa robe intense et profonde, une véritable signature. Cet éclat sombre provient directement du cépage principal : le Malbec, qui compose au moins 70 % de chaque cuvée pour l’appellation.
Le terroir joue un rôle clé dans l’expression du Malbec. Les 21 700 hectares de l’appellation, délimités principalement autour de la vallée du Lot, offrent une incroyable diversité de sols. On parle souvent des trois grands types de terroirs :
- Les terrasses alluviales : Ces terrains proches du Lot, riches en graviers et en sédiments, donnent des vins souples, accessibles, idéaux pour une consommation jeune.
- Les coteaux calcaires : Situés à flanc de colline, ils produisent des vins plus complexes, offrant profondeur aromatique et belle structure.
- Les plateaux du causse : Sur ces sols calcaires pauvres et caillouteux, le Malbec exprime toute sa puissance. Les vins y développent une concentration remarquable et un potentiel de garde impressionnant.
C’est cette alchimie entre la richesse des sols et les caractéristiques du Malbec qui fait naître des vins capables de raconter leur terroir avec tant d’intensité.