Le vignoble de Tursan s’étend sur une petite surface d’environ 500 hectares, ce qui en fait l’un des plus modestes du Sud-Ouest. Situé au sud des Landes, il chevauche une zone de collines basses qui marque une transition douce entre les Pyrénées et les terres océanes. Ce terroir bénéficie d’un climat océanique tempéré, avec des influences pyrénéennes, offrant une alternance idéale entre chaleur, soleil et fraîcheur.
Sur ce territoire, les sols sont variés mais majoritairement composés d’argiles, de sables et de galets roulés, des caractéristiques idéales pour la viticulture. Ces substrats permettent aux vignes de s’enraciner profondément, favorisant des vins équilibrés et empreints de terroir. Côté cépages, le Tursan a su préserver une richesse et une identité qui lui sont propres. On y cultive des cépages typiques comme le baroque, rare et autochtone, mais aussi le tannat, le cabernet franc, ou encore le gros manseng et le petit manseng, de véritables joyaux du Sud-Ouest.
Une histoire mouvementée
Le Tursan porte en lui une histoire de résistance. Déjà cultivée à l’époque romaine, la vigne a traversé des siècles de prospérité, notamment au Moyen Âge, où elle fournissait les monastères de la région. Mais comme nombre de vignobles français, le Tursan a été frappé de plein fouet par le phylloxéra à la fin du XIXe siècle. S'ensuivirent des périodes de désintérêt pour la viticulture au profit des grandes plantations de pins dans les Landes.
C’est véritablement dans les années 1950 que le vignoble a commencé à renaître, grâce à la persévérance d’une poignée de vignerons motivés. En 1958, le Tursan obtient son label VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure), pour finalement décrocher son Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) en 2011. Cette reconnaissance a ouvert de nouvelles perspectives pour les vignerons locaux, qui s’attachent depuis à valoriser un patrimoine viticole et agricole unique.