Prenons un instant la mesure du contexte historique. À partir du haut Moyen Âge, l’expansion du christianisme a profondément transformé l’Europe, France incluse. Les monastères, souvent rattachés à des ordres comme les bénédictins ou les cisterciens, se sont imposés comme des pôles spirituels, mais aussi économiques et agricoles. Leur première mission ? Subvenir à leurs propres besoins. La culture de la vigne trouvait ici un écho particulier : le vin était indispensable pour l’Eucharistie, mais servait également comme aliment de base, remède, voire monnaie d’échange.
Dans le Sud-Ouest, une région marquée par un climat varié et de nombreux sols favorables à la viticulture, les monastères ont rapidement compris le potentiel du vignoble. Peu à peu, ils ont défriché, planté et expérimenté, jetant les bases des vignobles que nous connaissons aujourd’hui.